119ème Assemblée de l’Union interparlementaire et réunions connexes

Genève, 13-15 octobre 2008

 

 

Promouvoir la non-prolifération et le désarmement nucléaires

et assurer l’entrée en vigueur du Traité d’interdiction complète

des essais d’armes nucléaires : le rôle des parlements

 

 

Contribution du Groupe interparlementaire roumain

 

 

 

 

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs,

 

 

Á partir du projet de rapport, pour lequel je félicite mes collègues d’Australie et de Zambie, je veux mettre l’accent sur quelques aspects concrets que je trouve pertinents dans le débat de ce thème.

 

Ma première remarque porte sur l’un des instruments-clé en matière de non-prolifération : la résolution 1540 (2004) du Conseil de sécurité des Nations Unies, visant à empêcher des acteurs non étatiques à accéder aux armes de destruction massive et à leurs vecteurs.

 

Son application intégrale exige encore beaucoup d’efforts au plan national, régional et international. D’où la nécessité, pour nos parlements, d’adopter, s’ils ne l’ont pas déjà fait, les textes de loi requis.

 

Mais aussi, de veiller à ce que les gouvernements coopèrent pleinement avec le comité crée par ladite résolution, en présentant des rapports nationaux et en sollicitant ou en fournissant de l’assistance, selon le cas. Et pour ce faire, les parlements doivent employer tous les moyens à leur disposition, qu’ils soient législatifs, budgétaires ou de contrôle.

 

Dans ce sens, à l’occasion de son discours devant la deuxième Conférence mondiale des présidents de parlement, en 2005, à New York, le président du Comité 1540 à l’époque, l’ambassadeur roumain Mihnea MOTOC, soulignait que, en fin de compte, l’application de la résolution revêt une fonction et une responsabilité nationales; et notamment dû à ce fait, le rôle des parlements nationaux est crucial et le leadership parlementaire peut vraiment faire la différence.  

 

Ma deuxième recommandation c’est qu’on devrait faire ressortir clairement l’interdépendance entre la non-prolifération et le désarmement nucléaires, d’une part, et l’environnement, de l’autre part. Une seule faille dans la sécurisation des sites d’entreposage ou du transport des matières nucléaires pourrait avoir des conséquences climatiques irréversibles.

 

 

Le dernier aspect que je veux mentionner est la nécessité de remettre en priorité le thème de la non-prolifération et du désarmement nucléaires sur l’agenda de nos commissions parlementaires. Et ici j’ajouterais le besoin – ressenti par la plupart d’entre nous au niveau institutionnel – d’un renforcement des capacités en la matière.

 

Dans ce but, il serait souhaitable d’envisager une coopération plus structurée entre l’UIP et le Réseau parlementaire mondial pour le désarmement nucléaire, dont les initiatives et démarches sont tout à fait remarquables.

 

Je vous remercie.