Genève, 25-27 mai 2005
Séminaire sur la liberté d'expression,
le parlement et la promotion de la tolérance
Genève, 25-27 mai 2005
Sénateur Doina Silistru
Groupe Interparlementaire de Roumanie
Je m'appelle Doina Silistru, je suis membre de la Commission pour l'égalité des chances entre homes et femmes du Sénat de la Roumanie. Pour commencer, je tiens a remercier l'UIP et Article 19 pour l'organisation de ce séminaire et à exprimer mon appréciation pour la qualité de nos débats.
Avec votre permission, j'aimerais placer le sujet de notre débat dans la perspective de l'un des défis les plus actuels auxquels nous nous confrontons aujourd'hui: le terrorisme.
Les représentants des médias jouent un rôle clé dans la modification des perceptions, l'élimination des préjugés, la correction des images distordues, l'éducation du public sur la diversité culturelle et la promotion de la confiance entre les divers groupes de la société. En diffusant librement des informations et des idées en faveur de la tolérance, les médias peuvent aussi contribuer, dans une mesure importante, à la prévention de et à la lutte contre le terrorisme. Les parlements, donc, se doivent de veiller à ce que l'exercice libre, par les médias, de leur liberté d'expression soit garanti.
Les journalistes travaillant dans de zones de risque payent souvent très cher leurs efforts visant à assurer le droit de l'opinion publique à l'information. La Roumanie s'est confrontée récemment à un défi sérieux de nature terroriste, avec 3 journalistes roumains enlevés et tenus otages pendant 55 jours en Iraq. Heureusement, ils ont été mis en liberté il y a quelques jours et je saisis cette occasion pour remercier les pays et les organisations et autres entités internationales qui ont manifesté leur solidarité avec nous à travers cette période difficile.
Mais le problème est toujours là et l'enlèvement des journalistes dans des zones de conflit ou de risque représente un attaque contre leur liberté d'expression et, par conséquent, contre le droit du public à une information directe et correcte.
Nous, en tant que parlementaires, sommes appelés à prévenir ces cas de violation des droits de l'homme, et à en sensibiliser le public et la communauté internationale, en utilisant le mieux possible les mécanismes à notre disposition, tant au niveau national, que dans le cadre de la coopération bi- et multilatérale.
Est-ce que, selon l'opinion de nos distingués rapporteurs, on pourrait envisager de nouvelles mesures, plus cohérentes et plus efficaces, afin d'éviter des situations pareilles, de renforcer la sécurité des journalistes partout dans le monde et, par la suite, la libre circulation de l'information ?
Et une deuxième question: est-ce que, selon votre opinion, l'existence, dans un certain pays, d'un code de conduite des médias, en tant qu'instrument d'auto réglementation, contribue ou est à même de contribuer à la diminution de la propagation, par les médias, des matériaux discriminatoires ?
Je vous remercie.