118e Assemblée de l’Union interparlementaire et réunions connexes

Le Cap, 12 - 18 avril 2007

Débat général consacré à la situation politique, économique et sociale dans le monde

 

 

 

FAIRE RECULER LA PAUVRETÉ

 

Sénateur Gheorghe Vergil ªERBU

Groupe interparlementaire roumain

 

 

 

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs,

 

Permettez-moi tout d’abord de dire combien je suis honoré de prendre la parole devant cette distinguée audience. Je voudrais aussi remercier nos hôtes sud-africains, au nom de la délégation roumaine et en mon nom personnel, de leur accueil chaleureux et de l’excellente organisation de nos travaux.

 

Chers collègues,

La pauvreté ne signifie pas seulement le manque de ressources financières. Elle entrave l’accès à la nourriture, aux services de santé, à l’infrastructure, aux emplois, à la décision politique. En outre, la population pauvre est, à la fois, facteur et victime de la dégradation de l’environnement.

La corrélation entre la pauvreté, les systèmes fragiles de gouvernance et l’émergence des risques de sécurité est aussi un fait incontestable.

La Roumanie est profondément attachée au principe du développement durable, fondé sur la sécurité, la bonne gouvernance et le respect des droits de l’homme. Suite à l’adhésion à l’Union européenne, mon pays se prépare à partager son expérience et ses ressources dans le cadre de l’aide publique au développement, en changeant ainsi son profile de bénéficiaire en celui de donateur.

Et donner substance à ce noble rôle est un vrai défi pour un pays lui-même en pleine modernisation, qui doit apprendre à offrir aide et, en même temps, à accéder, à son tour, aux fonds structurels communautaires.

La politique de la Roumanie en matière de coopération internationale pour le développement est devenue opérationnelle en 2007, avec un contribution d’environ cinq millions euros, dont la plupart fut dirigée vers les agences, les programmes et les fonds des Nations Unies.

Cette politique correspond aux valeurs et principes énoncés par le Consensus européen pour le développement de 20 décembre 2005, visant en priorité la réduction de la pauvreté dans le contexte des efforts globaux en faveur des Objectifs du millénaire. 

Pour en assurer la mise en pratique, le parlement roumain a adopté une Stratégie nationale et un Plan d’action, qui établissent les objectifs et les priorités géographiques et sectorielles. En même temps, l’on a mis au point le cadre juridique nécessaire au financement par des fonds budgétaires.

Dans ce domaine, la Roumanie s’associe aux engagements de l’Union européenne relatifs au financement pour le développement et à ceux portant sur l’efficacité de l’aide et l’augmentation substantielle de son volume.

À cet égard, la Roumanie fera tous ses efforts pour que son aide publique au développement atteigne 0,17% en 2010 et 0,33%, en 2015, par rapport au revenu national brut.

En même temps, je saisis l’occasion pour vous informer que notre parlement à récemment ratifié la loi pour l’adhésion de la Roumanie à l’Accord de Cotonou révisé, qui jette les bases d’un partenariat renforcé entre les États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, d’une part, et l’Union européenne et ses États membres, d’autre part.

Pour conclure, je voudrais appeler votre attention sur le rôle de l’éducation, qui est incontestablement l’un des moteurs du développement durable. Et puisque nous sommes en terres africaines, je tiens à porter à votre connaissance que plus de trente mille spécialistes de ce continent ont été formés en Roumanie. Le fait qu’aujourd’hui ils remplissent d’importantes fonctions dans les domaines administratifs, économiques et sociaux de leurs pays nous rend très fiers.     

 

Je vous remercie.