ALLOCUTION

de M. Teodor MELESCANU, Vice-président du Sénat de la Roumanie

 

 

 

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs,

 

Je voudrais tout d'abord exprimer, au nom du Parlement de la Roumanie et du peuple roumain, nos sentiments de profonde solidarité avec le peuple américain, en particulier avec les États du Sud, durement frappés par l'un des plus dévastateurs ouragans de nos temps, qui a provoqué des dégâts humains et matériels considérables.

 

Mesdames et Messieurs,

 

Nous nous sommes réunis ici au bon moment pour un débat très important, quelques jours seulement avant le Sommet 2005, un évènement censé de donner une nouvelle impulsion à la mise en oeuvre des objectifs de la Déclaration du Millénaire, ayant pour fondement la forte relation entre la sécurité, le développement et les droits de l'homme, ainsi que de prendre des décisions qui auront des répercussions à long terme dans le cadre de la plus compréhensive réforme de l'histoire des Nations Unies.

 

Le rôle clef des Parlements dans l'avancement de l'agenda onusienne est souligné par l'acceptation unanime du principe selon lequel les gouvernements démocratiques sont soumis au contrôle de leurs parlements et toute décision prise dans le cadre multilatéral devra bénéficier - tôt ou tard - de l'appui parlementaire s'il est question de l'appliquer effectivement. On ne saurait pas oublier que la Charte des Nations Unies commence avec les mots : "Nous, peuples des Nations Unies".

 

Pourtant, les efforts faits jusqu'à présent ne semblent pas suffisants par rapport à ce que, partout dans le monde, les peuples souhaiteraient voir: une véritable dimension parlementaire de la coopération multilatérale pour la mise en oeuvre des buts et des principes des Nations Unies, ainsi que pour faire reculer le déficit démocratique de la gouvernance globale.

 

Mais, afin d'atteindre ces deux objectifs interdépendants, la priorité réelle est de faire en sorte qu'il y ait une meilleure, plus approfondie, systématique et solide coopération entre les parlements nationaux et les Nations Unies, à tous les niveaux. Les ressources clef, dont la communauté parlementaire est le dépositaire, à savoir la légitimité, la confiance, l'expérience politique et la connaissance législative devraient être pleinement utilisées.

 

L'Union interparlementaire a la capacité d'offrir des structures parlementaires à l'échelle globale, jouissant à la fois de la représentativité et de l'efficacité nécessaires, et de canaliser de manière cohérente la contribution des parlements et de leurs membres dans les relations multilatérales. L'Union a développé des  mécanismes et des instruments qui ont déjà fait la preuve de leur valeur ajoutée en ce qui concerne la promotion de la démocratie, des droits de l'homme, l'égalité des chances, la prévention des conflits et le développement durable, par la mobilisation de l'action parlementaire au niveau national et l'utilisation des moyens de la coopération interparlementaire.

  

Mesdames et Messieurs,

 

La Roumanie sera bientôt appelée à assumer des responsabilités majeures au niveau global, européen et régional. Dans les prochains mois, la Roumanie détiendra, d'une façon presque simultanée, la présidence du Conseil de Sécurité, la présidence du Comité des Ministres du Conseil de l'Europe et celle de l’Organisation pour la Coopération économique à la mer Noire. Des préparations avancées sont en cours pour l'organisation du Sommet de la Francophonie en 2006, moment à partir duquel les deux années de présidence roumaine de l'Organisation internationale de la Francophonie commenceront. L'implication dévouée de mon pays dans la coopération internationale, fondée sur son nouveau profile européen et euro atlantique, est aussi fortement représentée par l'expression intégrale de la dimension parlementaire d'appui pour cette approche multilatéraliste.

 

La délégation roumaine soutient la déclaration adoptée par notre Conférence. L'un des ingrédients clé pour un multilatéralisme efficace, trouvant ses racines fermes dans le sol de la gouvernance globale et des standards et garanties démocratiques, est indéniablement une plus large interaction du parlementarisme avec les Nations Unies.

 

Permettez-moi de conclure avec les mots d'esprit du Secrétaire général de l'ONU, Monsieur Kofi Annan: "La lumière qui doit guider nos actions ce sont les besoins et les aspirations des gens à travers le monde".

 

Je vous remercie de votre attention.