127ème Assemblée de l’Union interparlementaire

et réunions connexes

Québec, 21-26 octobre 2012                                                           

 

 

 

Table ronde sur le multilatéralisme

et le rôle de la diplomatie parlementaire

 

 

 

                                                                                            

 

 

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs,

 

Mon nom est Ovidius Mãrcuþianu, je suis membre du Sénat de la Roumanie.

 

Mon pays est un promoteur actif du rôle central qu’incombe aux Nations Unies dans la gouvernance mondiale, comme moyen de renforcer la réponse de la communauté internationale aux défis actuels, quoiqu’ils relèvent de la paix et de la sécurité, ou bien du développement, des droits de l’homme, de la démocratie ou de l’Etat de droit.  

 

En tant que parlementaire et vice-président de la Commission des affaires étrangères du Sénat, je sais bien que, pour être viable et durable, cette réponse doit bénéficier d’une participation robuste de la part des parlements et de leurs organisations, internationales ou régionales.

 

Chers collègues,

 

L’efficacité de la diplomatie parlementaire repose évidemment sur plusieurs facteurs.

 

Je crois que l’un des plus importants c’est la diversité des entités impliquées, qui va en croissant et qui nous oblige à une concertation plus poussée, tant au niveau de chaque parlement et assemblée parlementaire, qu’à celui des différents forums de coopération interparlementaire, sans négliger, en même temps, les nouvelles catégories de participants aux relations internationales.

Dans la conduite des activités de diplomatie parlementaire au plan multilatéral, les parlements emploient une variété d’instances : présidence du parlement ; commissions des affaires étrangères et autres commissions ou sous-commissions spécialisées ; délégations permanentes auprès des organisations parlementaires; délégations établies sur des bases ad hoc.

 

Ajoutons le dialogue parlementaire bilatéral qui, lui-aussi, reprend souvent l’agenda de la coopération multilatérale. C’est le cas, par exemple, du processus de paix au Moyen Orient.

 

À mon sens, c’est au parlement national, en premier lieu, où il faut mettre en commun et valoriser la diversité des connaissances, expériences, bonnes pratiques et instruments de diplomatie parlementaire. C’est un moyen de renforcer la contribution de nos parlements à la coopération interparlementaire, au profit des organisations internationales dont nous faisons partie.    

 

Cela suppose la mise en place, au sein du parlement, d’un mécanisme d’échange d’informations et de consultations entre tous les vecteurs de la diplomatie parlementaire, sur les aspects des relations internationales qu’ils ont en commun. Dans notre cas, c’est la Commission des affaires étrangères qui se trouve au cœur de ce processus.

 

Mais un réel défi à l’efficacité de la diplomatie parlementaire multilatérale est celui d’assurer la cohérence et la concertation entre les différentes organisations, assemblées, réseaux et forums parlementaires qui traitent les mêmes problèmes.

 

Et on peut se demander, des fois à juste titre, combien productif et réaliste est-il d’initier de nouveaux réseaux et forums parlementaires - une tendance qui ne cesse de se manifester -, au lieu d’améliorer la performance de ceux qui existent déjà.

 

L’UIP mérite notre appréciation pour les partenariats intelligents qu’elle a su établir avec d’autres assemblées et avec les réseaux parlementaires spécialisés. Fondés sur la complémentarité, ces partenariats nous ont permis de faire des progrès majeurs dans plusieurs volets de la coopération multilatérale.

En matière de paix et de sécurité, la coopération entre une organisation dont le mandat est de grande portée – comme la nôtre - et un réseau parlementaire spécialisé, tel que celui pour le désarmement nucléaire, s’est avérée tout à fait efficace.

 

Pour conclure, j’ajouterais que l’efficacité des organisations interparlementaires dépend, avant tout, de leur flexibilité, de leur disponibilité de réviser les mandats et de redéfinir les priorités, en tenant compte des nouvelles réalités et des expériences qu’elles ont accumulées.

 

En ce qui concerne notre organisation, je crois que l’UIP et les parlements membres, en coopération avec les Nations Unies, pourraient jouer un rôle encore plus important dans la promotion de la paix et de la sécurité, en contribuant davantage à la prévention des conflits et aux activités de consolidation de la paix.

 

Je vous remercie.