125ème Assemblée de l’Union interparlementaire

et réunions connexes

Berne, 16-19 octobre 2011

 

 

 

RÉUNION-DÉBAT

 

sur le thème

 

L’accès à la santé, un droit fondamental :quel rôle les parlements peuvent-ils jouer

pour garantir la santé aux femmes et aux enfants ?

 

 

ÉLÉMENTS DE DISCUSSION

 

                                        Sénateur Tiberiu GÜNTHNER

                                     ROUMANIE

 

 

 

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs,

 

 

J’aimerais commencer en félicitant vivement nos collègues rapporteuses pour le document complet et détaillé qu’elles ont élaboré.    

 

Il est important de souligner que l’accès des femmes et des enfants à des soins de santé est non seulement un droit inaliénable, mais aussi un élément essentiel dans la lutte contre la pauvreté et l’inégalité, voire une condition sine qua non pour atteindre tous les Objectifs du Millénaire pour le Développement.

 

Mon intention est de vous faire part de mon expérience en tant que membre de la Sous-commission pour la population et le développement, établie au sein de la Commission pour la santé publique du Sénat de la Roumanie.

 

Pour ce qui est des activités législatives, budgétaires et de contrôle parlementaire, l’une de nos priorités au niveau de la Commission est la mise en pratique du Programme national pour la santé de la femme et de l’enfant.

 

Cela signifie: un accès accru aux services génésiques et une qualité meilleure de ces services; la régionalisation des soins périnatals pour les nouveau-nés vulnérables; le screening périnatal des maladies à potentiel invalidant; une nutrition meilleure des femmes enceintes et des enfants; le dépistage précoce et  la prévention secondaire des complications associées à certaines maladies chroniques chez les enfants.   

 

À son tour, la Sous-commission pour la population et le développement, en tant que telle, s’est assumé trois rôles-clé, qui correspondent aux recommandations faites par les co-rapporteuses.

 

Le premier est celui d’informer et de sensibiliser le milieu parlementaire, les médias et l’opinion publique sur les questions d’actualité liées à la santé des femmes et des enfants. 

 

Et je tiens à préciser que nos actions ont visé tant la dimension nationale, que la responsabilité qu’incombe à la Roumanie, en vertu du nouveau statut de pays donneur d’aide. Dans ce contexte, nous avons mis en évidence les bénéfices d’une coopération pour le développement qui soit orientée davantage vers les soins de santé pour les femmes et les enfants.   

 

Le deuxième rôle que joue notre Sous-commission est celui de mobiliser toutes les parties prenantes - parlement, gouvernement, organisations de la société civile, milieux académiques et d’affaires, médias, organisations internationales – dans le but d’identifier les objectifs nationaux en matière de santé des femmes et des enfants et de convenir des mesures pour les atteindre, qu’il s’agisse de lois, de politiques, ou de stratégies.

 

C’est dans ce cadre que nous avons initié, sous l’égide du Sénat, un ample processus de consultations nationales, dont le résultat sera une nouvelle Stratégie nationale pour la santé reproductive et sexuelle, pour les suivantes quatre années.

 

Parmi les priorités arrêtées dans la stratégie, je peux mentionner, à titre d’exemple, la mise en place d’un système de soins de santé communautaires, centré sur les besoins de la femme enceinte et de l’enfant, en particulier de ceux appartenant à des groupes vulnérables.

 

Le troisième rôle de la Sous-commission est celui de relier l’action parlementaire au bénéfice de la santé des femmes et des enfants avec les démarches similaires des autres parlements, des forums parlementaires spécialisés, des organisations telles que le Fonds des Nations Unies pour la Population ou l’UNICEF, tout en assurant la cohérence des politiques et des programmes nationaux avec les objectifs européens et internationaux en la matière.

 

Pour conclure, il est important – je crois – pour un parlement de se munir d’une structure spécialisée, chargée à promouvoir la santé des femmes et des enfants comme thème prioritaire de l’agenda parlementaire et publique.  

 

Je vous remercie.