Audition parlementaire aux Nations Unies

New York, 19 - 20 novembre 2009

 

 

 

Susciter une mobilisation politique et mettre en œuvre des réponses efficaces

à la crise économique mondiale pour aller de l’avant

 

 

Séance II :    La relance verte : des solutions pour une économie plus durable

 

 

                                              Sénateur Tiberiu GÜNTHNER

                                              Groupe interparlementaire roumain

 

 

 

Mesdames et Messieurs,

Chers collègues,

 

Je suis très honoré de pouvoir contribuer aux débats d’aujourd’hui et je félicite les organisateurs d’avoir associé une fois de plus les parlementaires au processus de réflexion sur les réponses à la crise économique mondiale. De même, je tiens à féliciter tous les intervenants pour leurs présentations.

 

Il y a deux semaines, le Sénat de la Roumanie a été l’hôte d’une conférence parlementaire de l’Initiative Centrale Européenne. Il s’agit d’un format de coopération régionale dont la moitié des États membres font partie de l’Union européenne, tandis que les autres se trouvent dans des stages divers de dialogue avec l’Union, ce qui offre un potentiel remarquable de relance économique pour les pays en voie d’adhésion.

 

Les débats ont porté sur le rôle des parlements de la région face à la crise économique mondiale, en particulier en relation avec les emplois, la sécurité sociale, et les investissements.

 

J’ai mentionné cet événement pour deux raisons. Tout d’abord, parce qu’il répond au besoin de renforcer la réponse multilatérale et les réponses nationales à la crise, avec des approches spécifiques, ciblées sur les problèmes et sur les opportunités régionales.

 

Ensuite, parce qu’un bon nombre de conclusions de la conférence sont pertinentes pour le débat d’aujourd’hui; par exemple, la nécessité de mobiliser les investissements publics et les partenariats public-privé dans les domaines à fort potentiel de croissance - ce qu’on appelle les investissements intelligents, à savoir l’efficacité énergétique, les technologies propres et celles de l’information et de la communication, les services environnementaux, les processus de recherche-développement, et, pas en dernier lieu, l’anticipation des besoins et l’adéquation des compétences avec la demande future du marché du travail.

 

On a aussi insisté sur la responsabilité des parlements pour la création d’un cadre législatif propice à l’écologisation de l’économie.

La législation roumaine prévoit des facilités, y compris sous forme des stimulants fiscaux, pour la production et l’utilisation des sources d’énergie renouvelables.

 

Et à présent, nous sommes en train d’examiner au Parlement les modalités d’améliorer les actes normatifs portant sur l’efficacité énergétique, les sources alternatives d’énergie, et la performance énergétique des bâtiments.   

 

Au niveau de l’Union européenne, le soutien de l’économie verte et la préservation de l’environnement font partie intégrante de la politique de cohésion qui vise à assurer une croissance, des emplois et une compétitivité durables à travers l’espace communautaire.

 

La Roumanie investit presque la moitié de ses fonds de cohésion dans des projets liés à l’environnement – à savoir, l’innovation écologique des petites et moyennes entreprises, la biodiversité, les énergies renouvelables, la gestion des déchets et des eaux – et ces projets, à leur tour, contribuent à préserver l’emploi et à créer de nouveaux postes.

 

J’ajouterais que nos programmes de cohésion incluent des indicateurs de réduction des émissions de gaz à effet de serre

 

 

Chers collègues,

 

Les investissements verts offrent une solution à deux crises différentes: économique et climatique.

 

La Roumanie plaide en faveur d’un accord ambitieux et complet à Copenhague, à même de stimuler la relance économique, tout en réduisant les émissions de carbone par des investissements en technologies vertes.   

 

Le récent renouvellement du mandat de la Roumanie dans le Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour l’Environnement pour les prochaines quatre années, nous permettra de continuer notre participation active à l’élaboration de solutions contre le réchauffement climatique et pour la protection de l’environnement.    

 

Pour ce qui est de la relance verte, je souligne quelques aspects d’ordre général qui méritent une attention particulière:

 

- la nécessité d’arrêter des critères aussi précis que possible pour définir les emplois verts, en ayant comme repère-clé la notion de "travail décent" ; 
- la dimension critique de l’éducation dans le changement des modes actuels de production et de consommation ;
-  les enjeux d’une formation de qualité aux métiers verts, vu l’impératif de réagir rapidement aux défis environnementaux;
- les opportunités qu’offre la croissance verte aux groupes vulnérables, par exemple les jeunes, qui sont naturellement attirés par les emplois écologiques.  

-         

-           

-   Et pour conclure, je crois qu’on pourrait concrétiser l’engagement des membres de l’Union interparlementaire pour une relance économique axée sur l’emploi et le développement durable, par un partenariat ciblé entre l’OIT et l’UIP, visant à renforcer l’action parlementaire en faveur de l’Initiative Emplois Verts.

 

Je vous remercie.